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La société virtuelle a très récemment instauré toute sorte de projets pseudos rassembleurs pour meubler mes journées parfois insignifiantes. Pire, ces anodines épices en forme de dièses en sont venues à formater ma manière d’organiser ma pensée au quotidien. C’est ainsi que la communauté alimentant Twitter a apporté son lot de mots-clics événementiels (« hashtag ») qu’on utilise depuis peu sur Facebook et qui sont forts visibles sur Instagram. Je ne parle pas des mots-clics conceptuels comme #PolQc pour suivre les discussions sur la cuisine de Pol Martin au Québec ou #MTL pour rassembler les gens autour du métal de « pouèlus ». Non. Voici deux exemples personnels récents pour mieux différencier le tout: #Canicule = Conceptuel
#PoqueRoyal et #nono = « complémenteurs » de pensées insignifiantes intérieures
Ainsi, la grande majorité se servent des mots-clics pour l’autopromotion, tel que démontré par le graphique suivant :
Source : http://marketingland.com/mobile-hashtag-survey-finds-users-more-likely-to-explore-content-using-hashtags-if-offered-discounts-37778 Or, je veux surtout mettre l’emphase sur les dièses qui meublent la sphère tel un agenda. Par exemple, un restant de judéo-christianisme a survécu à la révolution tranquille et semble bien en vie dans les réseaux sociaux. En effet, le jeudi est devenu pour plusieurs comme pour moi le jour tout désigné pour aller à la confesse. C’est ainsi que le jeudi se désigne sous le vocable #JeudiConfession. Sauf qu’au lieu du curé, on ne sait jamais trop qui est de l’autre côté de la persienne ni à quelle pénitence nous aurons droit. Souvent, je n’ai droit à rien… même lors d’un péché véniel. On y trouve aussi les vendredis d’autopromotion de nos contacts avec le #FF (« follow Friday », pas « fuck friends »). Y’a les lundis musique (#MusicMonday), les sexys #TuesdayTease remplis de virus et plein d’autres thèmes fixés d’avance pour notre plus grand « plaisir ». Quand il est question de modelage de la pensée, internet nous offre tous les outils pour faciliter l’organisation de nos réflexions et la planification de notre furetage au jour le jour. On nous offre ainsi le loisir, un peu à la manière du menu de restaurant dans un film des Monty Python (voir extrait ci-dessous), d’alimenter la matrice en formatant ce qui au départ se veut chaotique. Nos vies et celle de ceux qui nous suivent en sont facilitées, parce que c’est bien connu, la première loi de la nature est : « Tout tend vers l’oisiveté ». http://www.youtube.com/watch?v=gkp7f8IxJNU Mais au fond, ce qu’il y a d’extraordinaire dans ces mots-clics, c’est l’effet rassembleur. Étant moi-même humain (ne vous en déplaise), je recherche aussi le troupeau et l’appartenance à quelque chose. C’est ainsi qu’on réalise qu’on fait partie du monde et qu’on peut se découvrir une valeur. Pas en se comparant, mais par l’association aux autres qui partagent notre style et point de vue. Reste à savoir quel niveau d’énergie et de sérieux y mettre avant de perdre de vue la différence entre le réel et le virtuel. Et le meilleur dans tout ça, dans le confessionnal du pseudo anonymat, mélanger ensemble le « trop de détails » et les inepties de la vie ne tue pas. Profitons-en. Signé : SirSeb_LPDLS #Virtuel, Sébastien Roy #Réel
These logos for fictional trendy Web 2.0 sites were made for the latest episode of The Media Show. The show called for a bunch of silly but real-sounding website names which were generated in the manner in which we write many of the show's greatest jokes; blurting increasingly random things back and forth at each other on filming day until we've all hopelessly dissolved into fits of convulsive giggling. I then whipped up suitably shiny icons to match.
"Toop" is pronounced "taupe" because of course it is.